Palestine : l'injustice crie vengeance au ciel

Simples données de la question palestinienne
15 juin, 2014

Notre ami Mohammed Shamali, Professeur de français à Gaza, dit ici toute sa révolte contre la manière dont sa patrie est ligotée et crucifiée par une Occupation qui n'en finit pas de finir avec l'appui des USA et à cause de la trop grande passivité des pays d'Europe. Toudi

Le pape a déposé une semence de paix lors de son voyage en Terre Sainte.

Mais si le sol dans lequel cette semence est tombée n'est pas arrosé, tout espoir pour les Palestiniens de retrouver une Patrie demeurera vain.

Le peuple palestinien doit obtenir réparation pour tout ce qu'il a subi comme injustices! C'est un peuple persévérant, patient, Dieu est avec les patients !

Pas avec les aveugles de la coalition des États-Unis et du mouvement sioniste en Palestine. Il faut insister sur le droit de ce peuple à défendre sa liberté d'expression et sa présence dans les enceintes internationales.

 

Le Pape François devant le mur de séparation Israël-Cisjordanie

Le Pape François devant le mur de séparation Israël-Cisjordanie lors de son récent voyage au Levant

Comment ose-t-on parler d'humanité alors que l'Etat d’Israël par sa politique nie l’existence du peuple palestinien? Ne se souvient-il pas de ce que le peuple juif a enduré en Europe ?

Depuis le 15 mai 1948 — nous sommes en 2014 — le drame du peuple palestinien dure déjà depuis soixante-six —soixante-six ans ! —soixante-six ans de souffrances, de malheurs et de massacres pour un peuple digne, soixante-six ans depuis le commencement de l’une des plus grandes injustices imposée à un peuple sur sa terre, soixante-six ans de déportation de ce peuple de sa terre d’origine en vue de le remplacer par un autre peuple sur cette même terre qui est, ici, nôtre : nous n’en partirons pas.

 

Les colonies d'Israël en Cisjordanie

Les colonies d'Israël en Cisjordanie


Chaque point bleu correspond à une colonie israëlienne : le site Americans for peace now est un site interactif donnant les informations sur ces colonies

 

Nous resterons attachés à cette terre sacrée de Palestine, quelles que soient les mesures prises par l’Occupant! Nous continuerons à y vivre jusqu'à la liberté et l'indépendance, jusqu'à la fin de l'occupation israélienne, jusqu'à l'instauration d'une paix juste et durable.

 

Bande de Gaza et Cisjordanie

Bande de Gaza et Cisjordanie


 

Nakba est le mot arabe pour « catastrophe ». En 1948, les milices sionistes ont expulsé 750 000 Palestiniens de chez eux et fondé l’État d’Israël sur ce nettoyage par le vide. Chaque année, le 15 mai, les Palestiniens commémorent cet événement, le lendemain du jour de « l’indépendance » d’Israël.

66 années d'exil et nous n'avons pas oublié, nous ne sommes pas prêts à oublier ou pardonner! Nous admettons le principe du partage de la Palestine en deux Etats, mais nous exigeons le respect des otages politiques palestiniens dans les prisons sionistes d’Israël! Gloire à nos martyrs!

 

La situation de la Cisjordanie : en verts foncé et vert clair, les zones contrôlées par la Palestine, en brun clair ce qui reste sous contrôle exclusif d’Israël et où sont implantées la plupart des colonies israëliennes (70% du territoire, 10 % de la popu

La situation de la Cisjordanie : en vert foncé et vert clair, les zones contrôlées par la Palestine, en brun clair ce qui reste sous contrôle exclusif d’Israël et où sont implantées la plupart des colonies israéliennes (70% du territoire, 10 % de la population.

Soixante-six ans après, les Palestiniens s’interrogent : 66 ans de violations de leurs droits n’est-ce pas assez? Le temps n’est-il pas venu de réagir et d'imposer à Israël l'application du droit international ? Le temps n’est-il pas venu d’instaurer la justice en Palestine? Les Palestiniens n’ont-ils pas le droit de vivre, après tant d’années de souffrances, dans un Etat libre et indépendant, en paix avec ses voisins, y compris avec Israël ?

 

Les Palestiniens savent très bien que, depuis qu’il s’est implanté en Palestine, le sionisme n’a jamais hésité a pratiquer le nettoyage ethnique. Terre conquise et non terre promise : une colonisation israélienne de la pire espèce se poursuit quotidiennement depuis plus d’un siècle.

Lorsque nous parlons des crimes de l'occupation, nous parlons de celle d'un Etat qui n’a toujours pas  accepté les frontières que le droit international lui impose, de celle d’un Etat qui refuse toutes les initiatives de paix, qu’elles soient régionales ou internationales. Et  rien ne renforce autant les sionistes que notre faiblesse.

Le 31 mai 2010, l'armée israélienne a attaqué la flottille de la Liberté de Gaza dans les eaux internationales, tuant neuf militants turcs à bord du Mavi Marmara, qui faisait partie du convoi humanitaire de six navires au nom de la démocratie. Nous ne l'oublions pas.

 

Bande de Gaza

Bande de Gaza


 

Nous n'oublierons pas que les balles israéliennes ont abattu, Nadeem Nawara (17 ans) et Mohammad Odeh (14) ans,  quand ils protestaient lors du 66eme anniversaire des débuts de l'Occupation et que nous avons vu leurs cadavres revenir vers nous portés sur les épaules de leurs frères.

Dans son rapport hebdomadaire sur les violations israéliennes des droits humains dans les territoires palestiniens occupés pour la semaine du 15 à 21 mai 2014, le Centre palestinien pour les droits de l'homme (PCHR) a constaté que les forces israéliennes ont tué deux enfants palestiniens et ont blessé 12 autres civils, dont 3 enfants et un journaliste, en Cisjordanie. Ils ont également blessé quatre civils dans les zones frontalières de la bande de Gaza, un enfant et deux travailleurs collectant des matières premières ainsi qu’un agriculteur. Les forces navales israéliennes ont tiré sur des bateaux de pêche palestiniens au large de la Bande de Gaza.

Nous n'oublions pas que  5000 prisonniers palestiniens en Israël ont commencé une grève de la faim,  lancée le dernier vendredi soir, à dix heures, et la plus grande campagne de solidarité électronique avec les prisonniers en détention administrative dans les prisons israéliennes. Nous n’oublions pas ceux qui sont détenus sans inculpation qui leur soit notifiée sous le prétexte de l'existence d’un « fichier de sécurité gardé secret »,  dont même les juges militaires israéliens ne peuvent prendre connaissance. Nous n’oublions pas non plus les prisonniers enfermés depuis 30 jours de grève de la faim afin d'obtenir leurs exigences pour mettre fin à la politique de la détention administrative.

La démocratie israélienne édicte des lois  interdisant dans les écoles l'enseignement de la Nakba palestinienne (expulsion forcée et dépossession de la Palestine)1). Personne ne peut nier l'Holocauste, mais en Israël, on peut nier la tragédie palestinienne. Nakba, est également un crime contre l'humanité.

Israël est un pays dirigé par des gens d’extrême droite et des sionistes qui refusent de se regarder en face et continuent de nier les crimes perpétrés par Israël. Ce n'est que lorsque l'agression Israélienne prendra fin et que la Palestine vivra libre qu’Israël et notre région du monde connaîtront  la paix .

Nous, Palestiniens, nous pensons que le boycott international, arme qui a démontré son efficacité contre le régime d’apartheid en Afrique du sud, devrait être étendu à Israël, aussi longtemps que la politique d'expansion et de colonisation se poursuit. Il devrait toucher les entreprises et les produits des colonies israéliennes construites en pleine illégalité. Cet Etat ne respecte pas le droit international : l’occupation est illégale au regard de ce même droit comme sont illégaux : la construction des colonies sur des propriétés appartenant à des Palestiniens, l’inhumain blocus imposé à la population civile de Gaza, le mur de séparation 2, la détention de plus de 5000 palestiniens dans des conditions atroces dans les prisons israéliennes, la détention administrative de beaucoup de nos prisonniers, les deux cents points de contrôle en Cisjordanie. Considérer les citoyens arabes de 1948 comme citoyens de seconde zone est illégal, agresser les Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie au quotidien est illégal.

la détention de plus de 5000 palestiniens dans des conditions atroces dans les prisons israéliennes, la détention administrative de beaucoup de nos prisonniers, les deux cents points de contrôle en Cisjordanie. <span> </span>Considérer les citoyens arabes de 1948 comme citoyens de seconde zone est illégal, agresser les Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie au quotidien est illégal.

Maintenant, après sept ans de division entre les appartenances politiques d'un même peuple, on a vu le Gouvernement d'unité nationale palestinien, approuvé par les Etats arabes et certains pays d'Europe et d'Amérique (mais pas par Israël qui a exprimé son rejet du nouveau gouvernement, et elle imposé une série de sanctions qui donc : 1/ Geler l'argent de la taxe due au gouvernement . 2/Empêcher l'entrée des ministres de la bande de Gaza à la Cisjordanie et vice versa .

Finalement, nous souhaitons beaucoup de succès pour le nouveau gouvernement et Vive la Palestine!

 

écrit par/

Mohammed Shamali

Professeur de francais

Ecole Raffah

GAZA

2014-06-08 8:35 GMT-04:00 mohammed shamali <mohammed_shamali55@hotmail.com>:

  1. 1. Le Monde diplomatique de juillet 2011, signalait que certains en France voulaient étendre cette interdiction dans les manuels en France rejoignant « la loi récemment votée par l’Assemblée nationale israélienne interdisant la commémoration, sous le nom deNakba, de l’exode des Palestiniens durant la guerre judéo-palestinienne, puis israélo-arabe de 1947-1949… » et demandait que ces manuels se content de citer « l’immense majorité » des chercheurs palestiniens et isrraëlien qui «  affirment (pour les premiers) et reconnaissent (pour les seconds) que la plupart des Palestiniens ayant dû quitter leur foyer à cette époque y ont été contraints, souvent à la suite de massacres.. »
  2. 2. Barrière de séparation israélienne En mai 2009, le pape Benoît XVI dans la cour d’une école dominée par un tronçon en béton haut de huit mètres a demandé à Israël de «renoncer à l’occupation, à la colonisation, aux arrestations et aux humiliations» infligées aux Palestiniens Libération, 14 mai 1999)